Preuves par les Juifs III – Papier original : RO 239 r° / v° et 243 r° / v°

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 50 p. 241 à 243 v° / C2 : p. 455 à 459

Éditions de Port-Royal : Chap. XIX - Que les vrais Chrétiens et les vrais Juifs n’ont qu’une même Religion : 1669 et janvier 1670 p. 145-150  / 1678 n° 1 et 2 p. 144-148

Éditions savantes : Faugère II, 357, XIX  / Havet XXI / Michaut 512 / Brunschvicg 610 / Tourneur p. 318-2 / Le Guern 423 / Lafuma 453 (série VIII) / Sellier 693

______________________________________________________________________________________

 

 

 

 

 

 

Pour approfondir...

 

 

 

Circoncision

 

Sur la nature de la circoncision, voir le Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, art. Circoncision, Paris, Cerf, 1993, p. 248-249.

Sur la circoncision et la signification spirituelle de la circoncision du cœur, voir les dossiers de Loi figurative 23 (Laf. 268, Sel. 299) et Loi figurative 25 (Laf. 270, Sel. 301). Les remarques qui suivent touchent seulement l’idée que la circoncision avait, selon Pascal, une valeur figurative, qui était déjà secrètement présente dans l’esprit des prophètes.

Loi figurative 25 (Laf. 270, Sel. 301). Le monde ayant vieilli dans ces erreurs charnelles. Jésus-Christ est venu dans le temps prédit, mais non pas dans l’éclat attendu, et ainsi ils n’ont pas pensé que ce fût lui. Après sa mort saint Paul est venu apprendre aux hommes que toutes ces choses étaient arrivées en figure, que le royaume de Dieu ne consistait pas en la chair, mais en l’esprit, que les ennemis des hommes n’étaient pas leurs Babyloniens, mais leurs passions, que Dieu ne se plaisait pas aux temples faits de main, mais en un cœur pur et humilié, que la circoncision du corps était inutile, mais qu’il fallait celle du cœur, que Moïse ne leur avait pas donné le pain du ciel, etc.

Loi figurative 23 (Laf. 268, Sel. 299). Circoncision du cœur, vrai jeûne, vrai sacrifice, vrai temple : les prophètes ont indiqué qu’il fallait que tout cela fût spirituel.

Prophéties VIII (Laf. 503, Sel. 738). Il nous a donc appris enfin que toutes ces choses n’étaient que figures et ce que c’est que vraiment libre, vrai Israélite, vraie circoncision, vrai pain du ciel, etc.

Perpétuité 1 (Laf. 279, Sel. 311). Un mot de David ou de Moïse, comme que Dieu circoncira leur cœur fait juger de leur esprit. Que tous leurs autres discours soient équivoques et douteux d’être philosophes ou chrétiens, enfin un mot de cette nature détermine tous les autres comme un mot d’Épictète détermine tout le reste au contraire. Jusque-là l’ambiguïté dure et non pas après.

Genèse, tr. Sacy, t. 2, ch. XVII, édition de Paris, Lambert Roulland, 1682, p. 13 sq. La circoncision est pour le peuple juif le signe sensible que la révolte d’Adam a passé en tous les hommes. Il y a toujours eu quelque sacrement institué par Dieu pour effacer le péché originel et rendre les hommes enfants de Dieu.

Le Deutéronome, tr. Sacy, Paris, Desprez, 1694, p. 125. Chapitre X, Verset 16, p. 133-135. Circoncision du cœur a été rendue nécessaire par la corruption du péché : « Dieu avait créé ce cœur parfait. L’homme en péchant l’a rendu charnel au lieu de spirituel qu’il était. Et la loi nouvelle a été établie par Jésus-Christ pour le rétablir dans l’état où il fut créé ». Moïse recommandait déjà la circoncision parfaite et spirituelle. La circoncision du cœur ordonnée par Jésus-Christ, selon Saint Ambroise, concernait les deux circoncisions, intérieure et extérieure, la vraie et la figurative : le corps et l’âme ont besoin d’être circoncis par le retranchement de la sensualité. La circoncision extérieure de la chair tend à abattre la révolte de la chair ; celle du cœur tend à abattre la révolte de l’esprit.

On trouve la même idée chez Saint Augustin, Cité de Dieu, XVI, c. 26-27, Bibliothèque augustinienne. La circoncision est figure du baptême et de l’alliance de Dieu avec l’Église ; elle est figure de l’alliance de Dieu avec l’Église : p. 16 et p. 277 sq. Elle signifie la rénovation et la régénération de la nature.

Grotius Hugo, De veritate religionis christianae, I, p. 23. Ancienneté du précepte de circoncision. Voir V, § XI. Circumcisionem aeternam. “In praecepto circumcisionis contineri mysticam quemdam et excellentiorem significationem”.

Deutéronome, XXX, 6. « Circumcidet Dominus Deus tuus cor tuum, et cor seminis tui ; ut diligas Dominum Deum tuum in toto corde tuo, et in tota anima tua, ut possis vivere » ; « Le Seigneur votre Dieu circoncira votre cœur, et le cœur de vos enfants ; afin que vous aimiez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur et de toute votre âme, et qui vous puissiez vivre ». Commentaire de Sacy : « S. Augustin dit que cette promesse que Dieu leur faisait, de circoncire leur cœur et le cœur de leurs enfants, devait être regardée comme une promesse toute claire de sa grâce. Et S. Cyprien témoigne que cette circoncision du cœur que Moïse leur prédit devait être l’ouvrage de l’incarnation de Jésus-Christ » [August. in Deut. quaest. 53. Cypr. cont. Jud. lib. I cap. 8] ». 

Voir aussi le commentaire de Jansénius, Pentateuchus, Deutéronome, XXX, 6, p. 372. C’est selon saint Augustin une promesse évidente de la grâce. Mais saint Cyprien pense plutôt à la circoncision du cœur apportée par le Christ. « Circumcidet Dominus cor tuum, purgando a vitiis tuis, unde LXX circumpurgabit cor tuum, et clarius Chaldaeus, auferet insipientiam cordis tui. Omnia enim vitia sunt quaedam cordis insipientia, sicut e contrario in omni virtute sapientia. Monet autem August. quaest. 53 in verbis cotineri evidentem pollicitationem gratiae. Promittit enim Deus se facturum esse, quod jubere solet ut fiat. Cyprianus tamen lib. I contra Judaeos, putat hoc loco praedici circumcisionem cordis per Christum afferendam, et ut Lactant. libr. 4 cap. 17 per eundem, circumcisionem carnalem esse tollendam. »

Deutéronome X, 16. « Circumcidete igitur praeputium cordis vestri, et cervicem vestram ne induratis amplius » ; « Ayez donc soin de circoncire la chair de votre cœur, et ne rendez pas davantage votre tête dure et inflexible ». Voir le commentaire de Le Deutéronome, tr. Sacy, Paris, Desprez, 1694, p. 125. Chapitre X, Verset 16, p. 133-135. Circoncision du cœur :« cette chair du cœur de l’homme en marque la sensualité, et non pas la flexibilité. Dieu avait créé ce cœur parfait. L’homme en péchant l’a rendu charnel au lieu de spirituel qu’il était. Et la loi nouvelle a été établie par Jésus-Christ pour le rétablir dans l’état où il fut créé ». Moïse parle ici non « en législateur de la loi ancienne, mais un docteur de la vérité, et en directeur des âmes ». Sur la figure de la circoncision du cœur ordonnée par Jésus-Christ : Moïse recommandait déjà la circoncision parfaite et spirituelle. Saint Ambroise note qu’il recommandait les deux circoncisions, intérieure et extérieure, la vraie et la figure : le corps et l’âme ont besoin d’être circoncis par le retranchement de la sensualité. La circoncision extérieure de la chair tend à abattre la révolte de la chair ; celle du cœur tend à abattre la révolte de l’esprit.

On retrouve l’expression de circoncision du cœur dans Jérémie IV, 4. « Soyez circoncis de la circoncision du Seigneur, retranchez de vos cœurs ce qu’il y a de charnel, habitants de Juda et de Jérusalem, de peur que mon indignation n’éclate tout à coup et ne s’embrase comme le feu, à cause de la malignité de vos pensées, et que personne ne la puisse éteindre. ».

 

Circoncision du cœur

 

Il n’y a pas de référence à la circoncision du cœur dans les Psaumes de David.

Deutéronome, XXX, 6. « Circumcidet Dominus Deus tuus cor tuum, et cor seminis tui ; ut diligas Dominum Deum tuum in toto corde tuo, et in tota anima tua, ut possis vivere » ; « Le Seigneur votre Dieu circoncira votre cœur, et le cœur de vos enfants ; afin que vous aimiez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur et de toute votre âme, et qui vous puissiez vivre ». Voir plus haut.

Commentaire de Sacy : « Les Juifs, comme tous les hérétiques, ne prenant dans l’Écriture que ce qu’ils croient leur pouvoir être favorable, s’appuient vainement sur ce passage, pour se persuader que le Messie qu’ils attendent ne doit venir que lorsqu’ils auront été dispersés jusques aux extrémités du monde, afin de les rassembler [2 Esdr., I, 9] ; puisque Néhémias lui-même au commencement de son livre reconnaît que cette prédiction de Moïse fut accomplie, lorsque son peuple retourne de la captivité de Babylone [ann. mund. 3550], en disant à Dieu : Souvenez-vous de la parole que vous avez donnée à Moïse votre serviteur, lorsque vous lui avez dit : Si vous violez mes ordonnances, je vous disperserai parmi les peuples. Que si vous revenez ensuite à moi, et si vous gardez fidèlement mes préceptes, quand on vous aurait enlevé jusques aux extrémités du monde, je vous ramènerai dans le lieu que j’ai choisi, etc. S. Augustin dit que cette promesse que Dieu leur faisait, de circoncire leur cœur et le cœur de leurs enfants, devait être regardée comme une promesse toute claire de sa grâce. Et S. Cyprien témoigne que cette circoncision du cœur que Moïse leur prédit devait être l’ouvrage de l’incarnation de Jésus-Christ » [August. in Deut. quaest. 53. Cypr. cont. Jud. lib. I cap. 8] ». 

Deutéronome X, 16. « Circumcidete igitur praeputium cordis vestri, et cervicem vestram ne induratis amplius » ; Tr. de Port-Royal : « Ayez donc soin de circoncire la chair de votre cœur, et ne rendez pas davantage votre tête dure et inflexible ». Voir plus haut.

Voir Deutéronome, tr. Sacy, Paris, Desprez, 1694, p. 125. Chapitre X, Verset 16, p. 133-135. Circoncision du cœur  :« cette chair du cœur de l’homme en marque la sensualité, et non pas la flexibilité. Dieu avait créé ce cœur parfait. L’homme en péchant l’a rendu charnel au lieu de spirituel qu’il était. Et la loi nouvelle a été établie par Jésus-Christ pour le rétablir dans l’état où il fut créé ». Moïse parle ici non « en législateur de la loi ancienne, mais en docteur de la vérité, et en directeur des âmes ». Sur la figure de la circoncision du cœur ordonnée par Jésus-Christ : Moïse recommandait déjà la circoncision parfaite et spirituelle. Saint Ambroise note qu’il recommandait les deux circoncisions, intérieure et extérieure, la vraie et la figure : le corps et l’âme ont besoin d’être circoncis par le retranchement de la sensualité. La circoncision extérieure de la chair tend à abattre la révolte de la chair ; celle du cœur tend à abattre la révolte de l’esprit.

Jérémie IV, 4. « Soyez circoncis de la circoncision du Seigneur, retranchez de vos cœurs ce qu’il y a de charnel, habitants de Juda et de Jérusalem, de peur que mon indignation n’éclate tout à coup et ne s’embrase comme le feu, à cause de la malignité de vos pensées, et que personne ne la puisse éteindre. » Pascal ne semble pas avoir relevé ce passage dans le fragment Preuves par les Juifs III.

Jansénius, Pentateuchus, Deutéronome, XXX, 6, p. 372. C’est selon saint Augustin une promesse évidente de la grâce. Mais saint Cyprien pense plutôt à la circoncision du cœur apportée par le Christ. « Circumcidet Dominus cor tuum, purgando a vitiis tuis, unde LXX circumpurgabit cor tuum, et clarius Chaldaeus, auferet insipientiam cordis tui. Omnia enim vitia sunt quaedam cordis insipientia, sicut e contrario in omni virtute sapientia. Monet autem August. quaest. 53 in verbis contineri evidentem pollicitationem gratiae. Promittit enim Deus se facturum esse, quod jubere solet ut fiat. Cyprianus tamen lib. I contra Judaeos, putat hoc loco praedici circumcisionem cordis per Christum afferendam, et ut Lactant. libr. 4 cap. 17 per eundem, circumcisionem carnalem esse tollendam. »

Commentaire de Sacy sur la circoncision dans Genèse, XVII, 10-13 : « Ce signe n’était pas seulement la marque de l’alliance que Dieu avait faite avec Abraham et toute sa postérité, par lequel les Juifs étaient distingués d’avec tous les autres peuples, mais il était encore, selon saint Paul, la marque et le sceau de la foi d’Abraham » ; suit un renvoi à la rubrique sur le Sens spirituel, qui donne les remarques suivantes : « Le sexe que Dieu a soumis à la circoncision, et la manière en laquelle il a commandé qu’elle se fît, nous marque assez l’origine et ensuite la punition du péché des hommes. Car Adam s’étant révolté contre Dieu, et tous les hommes qui étaient enfermés en lui en leur racine, ayant péché dans lui, selon saint Paul, la révolte de son esprit contre Dieu a été punie par celle de son corps contre son esprit ; son péché avec la punition qui en est inséparable, a passé ensuite dans tous les hommes. Donc Dieu a voulu que la circoncision fût une marque sensible d’une vérité si importante ». La circoncision est considérée comme la figure du baptême qui remédie au péché originel. Voir le commentaire du chapitre XVII : Les incirconcis sont dignes de la mort éternelle. Il y a toujours eu quelque sacrement institué par Dieu pour effacer le péché originel et rendre les hommes enfants de Dieu.

Plus bas, Sacy vient à la circoncision du cœur :

« La circoncision du cœur, qui est marquée par saint Étienne, lorsqu’il reproche aux Juifs qu’ils étaient incirconcis de cœur [Act. 7. 51.], Incircumcisis cordibus, nous apprend à retrancher les désirs secrets et violents de l’amour-propre. Car cet amour, si nous n’avons soin de la combattre, se fait une idole de lui-même. Il aime sa propre excellence, selon l’expression de saint Augustin, en quoi consiste proprement l’orgueil : Superbia amor propria excellentiæ. Et à moins que les personnes qui sont vraiment à Dieu, ne veillent sur elles-mêmes avec un extrême soin, cet amour les porte d’une manière imperceptible à s’attribuer les dons de Dieu ; ce qui fait qu’elles négligent ou de les demander à tout moment par une foi humble dans l’extrême besoin qu’elles en ont, ou de les reconnaître avec une continuelle action de grâces, lorsqu’il a plu à Dieu de les leur donner.

La circoncision de l’esprit dont parle saint Paul, fait qu’après avoir tâché de purifier devant Dieu les mouvements de notre cœur, nous nous efforçons de régler les égarements de notre esprit, lorsque nous demandons à Dieu qu’il purifie nos pensées, qu’il arrête nos imaginations, qu’il modère nos craintes, qu’il retienne la légèreté & la témérité de nos soupçons ; qu’il nous empêche de nous attacher à notre propre sens ; & qu’il nous porte à avoir pour suspectes nos propres pensées, & à favoriser celles des autres, au lieu que le poids de la nature corrompue nous inspire tout le contraire. » Sacy mentionne ensuite d’autres circoncisions figuratives : la circoncision de l’esprit, de l’oreille et des lèvres.

 

Cérémonies

 

Voir Loi figurative 22 (Laf. 267, Sel. 298). Dès qu’on a ouvert ce secret il est impossible de ne le pas voir. Qu’on lise le vieil testament en cette vue et qu’on voie si les sacrifices étaient vrais, si la parenté d’Abraham était la vraie cause de l’amitié de Dieu, si la terre promise était le véritable lieu de repos ? non, donc c’étaient des figures. Qu’on voie de même toutes les cérémonies ordonnées et tous les commandements qui ne sont point pour la charité, on verra que c’en sont les figures. Tous ces sacrifices et cérémonies étaient donc figures ou sottises, or il y a des choses claires trop hautes pour les estimer des sottises.

Bossuet, Discours sur l’histoire universelle, éd. Pléiade, p. 932 sq. Comparaison des institutions des Juifs et de celle des chrétiens.

 

L’arche

 

Sur l’Arche d’Alliance, voir Preuves par les Juifs II (Laf. 452, Sel. 692).

 

Le Temple de Jérusalem

 

Voir l’article Jérusalem du Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, p. 571-575. David en fit sa capitale et y transporta l’Arche, pour que Jérusalem fût la capitale religieuse et politique du peuple d’Israël. L’éternité de cette capitale est liée à la promesse que Dieu fit à David d’une dynastie éternelle.

Voir le dossier thématique sur Le Temple de Jérusalem. Le Temple y fut bâti par Salomon. Il est censé être le seul lieu où il était permis de sacrifier en l’honneur de Dieu, et le but des pèlerinages.

 

La loi

 

Sur la loi juive en général, outre l’article Halakhah du Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, p. 459 sq., ou pourra consulter Cohen A., Le Talmud, p. 35. Voir aussi la liasse Rabbinage.

La loi écrite que Dieu a dictée à Moïse est donnée dans le Pentateuque.

La loi orale est le code formulé dans la littérature rabbinique, fondée sur l’interprétation de la loi écrite, est destinée à préciser les préceptes généraux de la loi écrite. Elle est censée avoir été donnée à Moïse par Dieu au mont Sinaï en même temps que la loi écrite. Elle comprend aussi des règlements d’origine rabbinique non dérivés de l’interprétation des Écritures, comme l’observance des fêtes. Sur les diverses lois (lois agricoles, lois alimentaires, lois du travail, etc., voir les articles correspondants du Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, p. 663 sq.

 

L’alliance de Moïse

 

Moïse recevant la Loi sur le mont Sinaï (Histoire du Vieux et du Nouveau Testament)

 

L’alliance de Moïse est rapportée dans le livre de l’Exode, XIX, 24. Elle n’est pas la première, car c’est le renouvellement de l’alliance d’Abraham avec Dieu. Moïse engage le peuple à obéir à Dieu, ce qui en fait une nation sainte et un peuple de prêtres. Le Décalogue réunit les commandements fondamentaux de la Loi (Exode, XX). Voir la liasse Preuves de Moïse.

Les remarques de l’Exode (XIX, 5) de la Bible de Port-Royal insistent sur la force du terme par lequel Dieu déclare son alliance avec le peuple : « Le mot hébreu est plus fort, et il marque qu’il [Dieu] les possédera comme son trésor, comme une chose qui lui sera en même temps et très chère et très précieuse ». Il est indispensable, sur le problème de la Loi de Moïse, de recourir à la Préface du livre de l’Exode de la Bible de Port-Royal ; elle est reproduite dans Chédozeau Bernard, L’univers biblique catholique au siècle de Louis XIV, I, p. 328-378.

 

Retour à l’article...