Fragment Misère n° 18 / 24 – Papier original :  RO 21-1

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Misère [sans numéro] p. 21 / C2 : p. 40

Éditions savantes : Faugère II, 79, III / Brunschvicg 174 bis / Tourneur p. 186-4 / Le Guern 65 / Maeda III p. 128 / Lafuma 69 / Sellier 103

 

 

 

Misère.

 

Job et Salomon.

 

 

 

Le meilleur commentaire de ce fragment très elliptique et la meilleure explication de sa présence dans la liasse Misère sont donnés par Pascal lui-même dans le fragment Dossier de travail (Laf. 403, Sel. 22) : Misère. Salomon et Job ont le mieux connu et le mieux parlé de la misère de l’homme, l’un le plus heureux et l’autre le plus malheureux. L’un connaissant la vanité des plaisirs par expérience, l’autre la réalité des maux. Pascal pense à cristalliser les idées les plus fortes de son apologie dans des figures puissantes de la culture religieuse, pour leur donner une vie concrète qui parle à la sensibilité du lecteur.

 

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Fragments connexes

 

Misère 24 (Laf. 75, Sel. 110). L’Ecclésiaste montre que l’homme sans Dieu est dans l’ignorance de tout et dans un malheur inévitable, car c’est être malheureux que de vouloir (sans) et ne pouvoir. Or il veut être heureux et assuré de quelque vérité. Et cependant il ne peut ni savoir ni ne désirer point de savoir. Il ne peut même douter.

Dossier de travail (Laf. 403, Sel. 22). Misère. Salomon et Job ont le mieux connu et le mieux parlé de la misère de l’homme, l’un le plus heureux et l’autre le plus malheureux. L’un connaissant la vanité des plaisirs par expérience, l’autre la réalité des maux. 

Pensées diverses (Laf. 811, Sel. 658). Les deux plus anciens livres du monde sont Moïse et Job, l’un juif, l’autre païen, qui tous deux regardent Jésus‑Christ comme leur centre commun et leur objet ; Moïse en rapportant les promesses de Dieu à Abraham, Jacob, etc., et ses prophéties ; et Job ; Quis mihi det ut, etc. - Scio enim quod Redemptor meus vivit, etc.

 

Mots-clés : JobMisèreSalomon.