Fragment Raisons des effets n° 13 / 21 - Papier original :  RO 244-4

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Raisons des effets n° 124 p. 35 / C2 : p. 52

Éditions savantes : Faugère I, 179, V / Havet V.3 / Michaut 516 / Brunschvicg 313 / Tourneur p. 192 / Le Guern 87 / Lafuma 94 / Sellier 128

 

 

 

Opinions du peuple saines.

 

Le plus grand des maux est les guerres civiles.

Elles sont sûres, si on veut récompenser les mérites, car tous diront qu’ils méritent. Le mal à craindre d’un sot qui succède par droit de naissance n’est ni si grand, ni si sûr.

 

 

 

Ce fragment propose un exemple supplémentaire du cas où la raison des effets explique pourquoi, alors que la raison indique clairement quelle serait la meilleure solution pour régler la société politique, les hommes sont bien contraints d’en choisir une autre, qui est visiblement moins satisfaisante. L’élection des maîtres en fonction de leur compétence serait à coup sûr une bonne manière d’instaurer un pouvoir politique efficace et satisfaisant ; mais les conflits internes qu’elle ne manquerait pas d’engendrer réduit à suivre la vieille coutume de la succession par primogéniture masculine, qui a l’avantage de couper court à toute discussion.

 

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Fragments connexes

 

Vanité 18 (Laf. 30,  Sel. 64). On ne choisit pas pour gouverner un vaisseau celui des voyageurs qui est de la meilleure maison.

Raisons des effets 2 (Laf. 81, Sel. 116). Ne pouvant faire qu’il soit force d’obéir à la justice on a fait qu’il soit juste d’obéir à la force. Ne pouvant fortifier la justice on a justifié la force, afin que le juste et le fort fussent ensemble et que la paix fût, qui est le souverain bien.

 

Mots-clés : Droit de naissanceGuerreMériteRécompenseSottiseSûr.