Dossier de travail - Fragment n° 6 / 35  – Papier original : RO 485-1

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 5 p. 191 / C2 : p. 2

Éditions de Port-Royal : Chap. XIV - Jésus-Christ : 1669 et janvier 1670 p. 112  / 1678 n° 10 p. 112

Éditions savantes : Faugère II, 313, I / Havet XVII.10 / Brunschvicg 740 / Tourneur p. 300-3 / Le Guern 367 / Lafuma 388 / Sellier 7

 

 

 

Jésus-Christ que les deux Testaments regardent, l’Ancien comme son attente, le Nouveau comme son modèle, tous deux comme leur centre.

 

 

Le Christ est fin de l’ancien Testament, car tout l’ancien Testament sert à l’annoncer ; il est principe du nouveau, parce que c’est sa parole qui en constitue la substance ; l’un et l’autre coïncident avec le centre. Cela résume l’idée du christocentrisme de Pascal.

 

Analyse détaillée...

 

Fragments connexes

 

Fondement 17 (Laf. 240, Sel. 272). Preuve.

Prophétie avec l’accomplissement.

Ce qui a précédé et ce qui a suivi J.-C.

Loi figurative 17 (Laf. 262, Sel. 293)Que pouvaient faire les Juifs, ses ennemis ? S’ils le reçoivent ils le prouvent par leur réception, car les dépositaires de l’attente du Messie le reçoivent et s’ils le renoncent ils le prouvent par leur renonciation.

Loi figurative 26 (Laf. 271, Sel. 302). Jésus-Christ n’a fait autre chose qu’apprendre aux hommes qu’ils s’aimaient eux-mêmes, qu’ils étaient esclaves, aveugles, malades, malheureux et pécheurs ; qu’il fallait qu’il les délivrât, éclairât, béatifiât et guérît, que cela se ferait en se haïssant soi-même et en le suivant par la misère et la mort de la croix.

Loi figurative 29 (Laf. 274, Sel. 305). Preuve des deux Testaments à la fois.

Pour prouver d’un coup tous les deux il ne faut que voir si les prophéties de l’un sont accomplies en l’autre.

Pour examiner les prophéties il faut les entendre.

Car si on croit qu’elles n’ont qu’un sens il est sûr que le Messie ne sera point venu, mais si elles ont deux sens il est sûr qu’il sera venu en Jésus-Christ.

Toute la question est donc de savoir si elles ont deux sens.

Preuves par discours III (Laf. 449, Sel. 690). Les sages [...] ont vu par lumière naturelle que s’il y a une véritable religion sur la terre, la conduite de toutes choses doit y tendre comme à son centre. Toute la conduite des choses doit avoir pour objet l’établissement et la grandeur de la religion ; les hommes doivent avoir en eux-mêmes des sentiments conformes à ce qu’elle nous enseigne ; et enfin elle doit être tellement l’objet et le centre où toutes choses tendent, que qui en saura les principes puisse rendre raison et de toute la nature de l’homme en particulier, et de toute la conduite du monde en général. [...] Qu’on examine l’ordre du monde sur cela, et qu’on voie si toutes choses ne tendent pas à l’établissement des deux chefs de notre religion.

Preuves par discours III (Laf. 449, Sel. 690). Jésus-Christ est l’objet de tout, et le centre où tout tend. Qui le connaît connaît la raison de toutes choses.

Prophéties VII (Laf. 499, Sel. 736). Quel homme eut jamais plus d’éclat.

Le peuple juif tout entier le prédit avant sa venue. Le peuple gentil l’adore après sa venue.

Ces deux peuples gentil et juif le regardent comme leur centre.

Et cependant quel homme jouit jamais moins de cet éclat.

 

Mots-clés : Attente – CentreJésus-ChristModèleTestament.