Glossaire

 

J.

 

Jacob.

Fils d’Isaac et de Rebecca, frère jumeau d’Ésaü, il est l’un des patriarches dans la Bible. Voir Genèse XXV-XLIX. Voir Robert A. et Feuillet A., Introduction à la Bible, I, Desclée, 1957, p. 357 sq.

Voir Loi figurative 13 (Laf. 257, Sel. 289), Perpétuité 3 (Laf. 281, Sel. 313), Preuves de Moïse 6 (Laf. 296, Sel. 327), Figures particulières 2 (Laf. 350, Sel. 382), Dossier de travail (Laf. 390, Sel. 9), etc.

 

Jacques (saint).

Saint Jacques, désigné dans Matthieu XIII, 55, comme « frère du Seigneur », est auteur d’une Épître catholique à laquelle Pascal fait allusion. Voir Vanité 2 (Laf. 14, Sel. 48).

 

Jaddus.

Grand-prêtre qui rencontra Alexandre, auquel il fit part des prophéties contenues dans le livre de Daniel. Voir Flavius Josèphe, Antiquités juives, XI, 8.

Voir Prophéties 13 (Laf. 334, Sel. 366).

 

Jalousie, Jaloux.

Jaloux se dit en matière de théologie, pour dire que Dieu ne veut point qu’on adore des idoles, et qu’on offre des encens à d’autres dieux que lui (Furetière). Voir Exode, XX, 5, et XXXIV, 14 ; Deutéronome IV, 24 et V, 9. voir Preuves par les Juifs III (Laf. 453, Sel. 693).

Voir aussi Loi figurative 27 (Laf. 272, Sel. 303) et Pensées diverses (Laf. 603, Sel. 500).

 

Janissaire.

Soldat de l’infanterie turque. Les janissaires sont des enfants de tribut que les Turcs lèvent sur les chrétiens, et qu’on élève pour servir à l’armée. Mahomet II établit les janissaires pour la garde et sûreté de sa personne. L’Aga ou le chef des janissaires est un des premiers officiers de l’empire.

Voir Vanité 31 (Laf. 44, Sel. 78).

 

Janséniste, Jansénius.

Jansénius est l’évêque d’Ypres dont le gros ouvrage intitulé Augustinus, consacré à l’exposition de la théologie de saint Augustin, a été l’occasion des querelles sur la grâce et la prédestination auxquelles Pascal a apporté sa contribution (Écrits sur la grâce et Provinciales). Le mot de jansénisme a été formé sur le modèle du terme calvinisme par les ennemis de Port-Royal, pour stigmatiser ceux qui se disaient proprement disciples de saint Augustin et les faire passer pour hérétiques. Sur Jansénius, voir l’article correspondant du Dictionnaire de Port-Royal publié chez Champion par A. McKenna et J. Lesaulnier.

Voir Miracles II (Laf. 855, Sel. 435) et Miracles III (Laf. 900, Sel. 448).

 

Japhet.

Japhet est l’un des trois fils de Noé, qui est l’un des ancêtres de l’humanité qui survécut au déluge. Voir Genèse X.

Voir Figures particulières 2 (Laf. 350, Sel. 382).

 

Jargon.

Langage vicieux et corrompu du peuple, de paysans, qu’on a de la peine à entendre. C’est aussi une langue factice, dont les gens d’une même cabale conviennent, afin qu’on ne les entende pas, tandis qu’ils s’entendent bien entre eux (Furetière).

Voir Pensées diverses (Laf. 586, Sel. 486).

 

Je ne sais quoi.

Expression convenue qui permet de désigner un caractère indiscernable ou indicible censé expliquer le charme délicat d’une personne, d’un langage ou d’un objet. Elle convient pour les choses qui relèvent de l’esprit de finesse.

Voir Dossier de travail (Laf. 413, Sel. 32).

 

Jean (saint).

Frère de Jacques, fils de Zébédée, l’un des douze apôtres. La tradition voit en lui le disciple que Jésus aimait, l’apôtre Jean. Sur l’Évangile qui porte son nom, voir Robert A. et Feuillet A., Introduction à la Bible, II, Desclée, 1959, p. 645 sq. Sur l’Apocalypse, voir p. 710 sq.

Voir Preuves de Jésus-Christ 21 (Laf. 319, Sel. 350), Miracles II (Laf. 834, Sel. 422), Miracles II (Laf. 841, Sel. 426), Miracles III (Laf. 893, Sel. 447), Pensées diverses (Laf. 730, Sel. 612), etc.

 

Jean-Baptiste.

Jean, fis de Zacharie et d’Élisabeth, dit Jean le Baptiste, qui annonça dans le désert la venue du Messie, et qui le désigna en Jésus. Il fut décapité sur ordre d’Hérode Antipas.

Voir Preuves de Jésus-Christ 17 (Laf. 315, Sel. 346) et Pensées diverses (Laf. 547, Sel. 460).

 

Jérémie.

Un des grands prophètes d’Israël, dont l’activité se situe entre 626 et la période qui suit la chute de Jérusalem (587). Il s’adresse essentiellement aux prêtres et aux rois des malheurs qui, faute d’une conversion, menacent le peuple. Ses plaintes sont devenues proverbiales.

Voir Prophéties 25 (Laf. 346, Sel. 378), Prophéties 27 (Laf. 348, Sel. 380), Contre la fable d’Esdras 3 (Laf. 953, Sel. 417), Miracles II (Laf. 839, Sel. 424), Miracles II (Laf. 856, Sel. 436), etc.

 

Jéroboam.

Premier roi d’Israël établi par Salomon, contre lequel il s’éleva. C’est à l’assemblée de Sichem que les tribus du nord du peuple juif firent sécession. Jéroboam installa à Dan et Béthel des sanctuaires rivaux de celui de Jérusalem, réalisant ainsi le schisme.

Voir Pensées diverses (Laf. 602, Sel. 500).

 

Jérusalem.

Cité de David, dans laquelle se trouve le Temple, seul lieu auquel se tient le culte de Yahvé. La cité de David est la capitale d’Israël. On trouve une carte de la ville dans la grande Bible de Port-Royal illustrée. Dieu ayant lui-même choisi le site, Jérusalem est la figure de la Cité de Dieu. Mais ayant abandonné l’alliance avec Yahvé, elle subit la destruction de la main de Nabuchodonosor, puis des Romains après avoir rejeté Jésus-Christ.

Voir Rabbinage 1 (Laf. 277, Sel. 308), Prophéties 4 (Laf. 324, Sel. 357), Prophéties 6 (Laf. 327, Sel. 359), Pensées diverses (Laf. 544, Sel. 460), Preuves par les Juifs III (Laf. 453, Sel. 693), etc.

 

Jésuite.

La Compagnie de Jésus a été fondée par Ignace de Loyola, pour en faire un corps consacré à la défense de la religion catholique après la crise de la Réforme. Son introduction en France rencontra de grandes résistances, notamment dans le milieu des robins. Voir Fouqueray H., Histoire de la Compagnie de Jésus en France, 1528-1672, Bibliothèque des Études, Paris, 1925 ; et O’Malley John, Les premiers jésuites, 1540-1565, Paris, Desclée de Brouwer, 1999. Sur l’hostilité à l’égard des jésuites en France, voir Pasquier Étienne, Le Catéchisme des Jésuites, éd. C. Sutto, Éditions de l’Université de Sherbrooke, Sherbrooke, 1982.

Péronnet Michel, “Les établissements des jésuites dans le royaume de France à l’époque moderne”, in Demerson G. et G., Dompnier B., et Regond A. (dir.), Les Jésuites parmi les hommes aux XVIe et XVIIe siècles, Clermont-Ferrand, Faculté des Lettres, 1987, p. 461-480.

Dainville François de, L'éducation des Jésuites (XVIe-XVIIIe siècles), Paris, Éditions de Minuit, 1978.

Voir Miracles III (Laf. 904, Sel. 450).

 

Jésus-Christ.

Voir la liasse Preuves de Jésus-Christ et le dossier thématique sur Jésus-Christ.

Autres références : Excellence 1 (Laf. 189, Sel. 221), Loi figurative 29 (Laf. 274, Sel. 305), Prophéties 1 (Laf. 323, Sel. 354), Pensées diverses (Laf. 560, Sel. 467), Pensées diverses (Laf. 746, Sel. 619), etc.

 

Jeu, Joueur.

Sur les différents sens et aspects du terme de jeu, voir Thirouin Laurent, Le Hasard et les Règles. Le modèle du jeu dans la pensée de Pascal, Vrin, Paris, 1991, et Duflo Colas, Le jeu de Pascal à Schiller, P. U. F., Paris, 1997.

Voir Ennui 3 (Laf. 79, Sel. 114), Divertissement 4 (Laf. 136, Sel. 168), Divertissement 5 (Laf. 137, Sel. 169), Pensées diverses (Laf. 628, Sel. 521), Pensées diverses (Laf. 773, Sel. 637) et Preuves par discours I (Laf. 418, Sel. 680).

 

Jeûne.

Bluche François, Dictionnaire du grand siècle, p. 793, article Jeûne et abstinence. Le jeûne consiste à ne manger qu’une fois par jour pendant une période donnée, et à s’abstenir de certains mets plus savoureux ou plus recherchés, notamment de viande. Au XVIIe siècle, les jours de jeûne sont nombreux : le carême, l’avent, les quatre-temps, le mercredi et le vendredi et en principe toutes les veilles de fêtes (compte tenu du grand nombre de fêtes, cela faisait beaucoup). La fin en est essentiellement spirituelle. Pascal traite du jeûne dans la Ve Provinciale.

Voir Loi figurative 23 (Laf. 268, Sel. 299).

 

Jeunesse, Jeune.

Bas âge ; la jeunesse dure depuis l’adolescence jusqu’à la virilité, depuis 25 jusqu’à 33 ans. Mais le terme est relatif et s’étend à plus ou moins d’années suivant la qualité des choses et des personnes. On appelle un jeune enfant jusques à 7 ans, et un jeune adolescent jusqu’à 15 ou 16 ans. Une femme n’est plus jeune après 30, 35 ans (Furetière).

Voir Vanité 23 (Laf. 36, Sel. 70), Vanité 35 (Laf. 49, Sel. 82) et Figures particulières 2 (Laf. 350, Sel. 382).