Glossaire

 

Celse.

Voir l’article Celse de L’encyclopédie théologique de Migne. Philosophe du IIe siècle, rendu célèbre par un ouvrage contre les chrétiens composé vers 170. Il a été réfuté par Origène. Celse considère comme une folie le projet des chrétiens de convertir toute l’humanité et de la ranger sous une même loi. Il use plus de la raillerie et de la moquerie contre les chrétiens que du raisonnement. Voir son Contre les chrétiens, éd. L. Rougier, Paris, Pauvert, 1965.

Voir Fausseté 5 (Laf. 207, Sel. 239) et Prophéties 6 (Laf. 327, Sel. 359).

 

Centre.

Dans un cercle, point qui se trouve à égale distance de tous les points de la circonférence. Les travaux de Pascal en géométrie touchent la notion de centre de gravité des figures, savoir le point d’un corps tel que son équilibre serait indifférent s’il y était suspendu. En sens moral, le mot désigne ce qui est essentiel, à quoi tout le reste doit être rapporté et par quoi tout doit être jugé. Le Christ est le centre de la religion chrétienne.

Voir A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182), Transition 4 (Laf. 199, Sel. 230), Prophéties 2 (Laf. 324, Sel. 355), Morale chrétienne 21 (Laf. 372, Sel. 404), Dossier de travail (Laf. 388, Sel. 7), Preuves par discours III (Laf. 449, Sel. 690), Prophéties VII (Laf. 499, Sel. 736), Pensées diverses (Laf. 597, Sel. 494), Pensées diverses (Laf. 609, Sel. 504), Pensées diverses (Laf. 705, Sel. 583), Pensées diverses (Laf. 811, Sel. 658), etc.

 

Cercle.

En géométrie, ligne dont tous les points sont à égale distance d’un même point. En logique, désigne un raisonnement vicieux qui se sert pour preuve de ce qu’il faut démontrer. Pascal emploie parfois le mot pour désigner un raisonnement qui revient constamment d’une proposition à une autre, de façon circulaire.

Voir Contrariétés 5 (Laf. 122, Sel. 155) et Pensées diverses (Laf. 814, Sel. 658).

 

Certain, Certitude.

Certitude : état de l’esprit qui saisit une vérité assurée. Se dit aussi de ce qui est assuré et ne supporte pas de changement. Furetière rapporte la distinction scolastique entre la certitude de spéculation, qui naît de l’évidence de la chose, et la certitude d’adhésion qui naît de l’importance de la chose. L’Écriture a la certitude d’adhésion (qui semble une certitude arbitraire) parce qu’elle n’a pas la certitude de spéculation, que produit l’évidence.

Voir Contrariétés 14 (Laf. 131, Sel. 164), Soumission 11 (Laf. 177, Sel. 208), Excellence 1 (Laf. 189, Sel. 221), Miracles II (Laf. 837, Sel. 424), Pensées diverses (Laf. 432 série XXX, Sel. 662), etc.

 

César.

La Bruyère, Caractères, Des jugements, 105 (I). « César n’était point trop vieux pour penser à la conquête de l’univers ; il n’avait point d’autre béatitude à se faire que le cours d’une belle vie, et un grand nom après sa mort ; né fier, ambitieux, et se portant bien comme il faisait, il ne pouvait mieux employer son temps qu’à conquérir le monde. Alexandre était bien jeune pour un dessein si sérieux : il est étonnant que dans ce premier âge les femmes ou le vin n’aient plus tôt rompu son entreprise. »

Voir Vanité 35 (Laf. 49, Sel. 82), Prophéties 19 (Laf. 340, Sel. 372), Prophéties VII (Laf. 490, Sel. 736) et Prophéties VIII (Laf. 500, Sel. 737).