Glossaire

 

Cheval.

Voir l’article Cheval dans le Dictionnaire du grand siècle de F. Bluche (dir.), p. 318-320.

Voir Raisons des effets 8 (Laf. 89, Sel. 123), Contrariétés 10 (Laf. 127, Sel. 160) et Règle de la créance 1 (Laf. 505, Sel. 672).

 

Chien.

Voir l’article Animaux familiers dans le Dictionnaire du grand siècle de F. Bluche (dir.), p. 86-87.

Le chien est souvent pris comme exemple d’animal-machine.

Voir Misère 13 (Laf. 64, Sel. 98), Contrariétés 10 (Laf. 127, Sel. 160) et Divertissement 4 (Laf. 136, Sel. 168).

 

Chiffre.

L’art de déchiffrer. Traité de déchiffrement du XVIIe siècle de la Secrétairerie d’État et de Guerre espagnole, éd. Devos et Seligman, Louvain 1967, p. 5. « Le chiffre n’est autre chose pour parler en termes de l’école, qu’une troisième signification médiate des pensées des hommes, réglée et concertée entre deux ou plusieurs personnes pour se faire connaître leurs sentiments par écrit et les déguiser à tous ceux qui ne sont pas du ministère ». Le premier signe immédiat de la pensée est la parole. Le second est l’écriture qui, comme signe médiat de la pensée, transcrit immédiatement et code la parole. Le troisième « est le chiffre qui est un signe immédiat de l’écriture, et partant un second signe de la parole et un troisième signe de la pensée ». Le chiffre est donc la méthode permettant de cacher la pensée aux personnes non initiées selon des procédés de substitution de caractères ou de mots.

En arithmétique, les chiffres sont les signes des nombres. Ils sont arbitraires (les chiffres romains diffèrent des chiffres arabes). Les nombres sont des idées, qui ne sont pas arbitraires. Pascal s’est intéressé aux rapports qui existent entre chiffres et nombres, et à la manière dont on peut connaître par les chiffres les caractères de divisibilité des nombres.

La méthode d’interprétation de Pascal repose sur l’idée que le Vieux Testament est un chiffre (Loi figurative 31 - Laf. 276, Sel. 307).

Voir Magnard Pierre, Le vocabulaire de Pascal, Paris, Ellipses, 2001, p. 6-7.

Voir aussi Loi figurative 5 (Laf. 249, Sel. 281), Loi figurative 15 (Laf. 260, Sel. 291), Loi figurative 20 (Laf. 265, Sel. 296), Loi figurative 23 (Laf. 268, Sel. 299), etc.

 

Chimère.

Illusion due à la fantaisie ou à l’imagination, tournant à la manie. Voir Contrariétés 14 (Laf. 131, Sel. 164).

 

Choix.

Jugement par lequel on préfère une chose à une autre. Dans la théorie des partis, le mot désigne l’action que l’évaluation des « probabilités » montre la plus avantageuse.

Voir Raisons des effets 17 (Laf. 99, Sel. 132) et Preuves par discours I (Laf. 418, Sel. 680).

 

Chrétien, Chrétien parfait.

Sur l’état du christianisme à l’époque classique, voir Mayeur J.-M., C. et L. Pietri, A. Vauchez et M. Venard, Histoire du christianisme, 9, L’âge de raison (1620-1750), Desclée, 1997.

La gradation qui va du peuple, des demi-habiles et des habiles aux dévots et aux chrétiens parfaits est une invention originale de Pascal pour classer les attitudes des chrétiens à l’égard des grands, des institutions et du pouvoir. Les dévots sont des demi-habiles qui ont la grâce de la foi, mais qui n’en troublent pas moins l’ordre social. Les chrétiens parfaits gardent une pensée de derrière la tête : ils respectent dans les grands non pas leur personne, mais l’ordre voulu par Dieu qui les a placés au poste où ils se trouvent.

Voir Raisons des effets 9 (Laf. 90, Sel. 124), Preuves par les Juifs III (Laf. 453, Sel. 693), Pensées diverses (Laf. 747, Sel. 620), Raisons des effets 18 (Laf. 100, Sel. 133), Divertissement 5 (Laf. 137, Sel. 169), etc.

 

Christine de Suède.

Voir l’article consacré à la reine Christine dans Bluche François, Dictionnaire du grand siècle, l’art, p. 325-327.

La reine Christine de Suède (1629-1689) est l’une des personnalités féminines marquantes du XVIIe siècle, à la fois par son règne et par sa carrière après son abdication. Reine, elle eut la réputation d’une souveraine éclairée, capable d’attirer à sa cour les esprits les plus brillants (parmi lesquels figure Descartes, qui y perdit la vie). Pascal lui a écrit une lettre pour lui offrir sa machine arithmétique. La reine lit son acte d’abdication devant le Sénat le 16 juin 1654.

Voir Gobry Ivan, La reine Christine. La très secrète et scandaleuse reine de Suède, Paris, Pygmalion, Gérard Watelet, 2001, p. 154.

Voir Misère 11 (Laf. 62, Sel. 96).

 

Chronologie.

Poulouin Claudine, Le temps des origines. L’Éden, le Déluge et les « temps reculés » de Pascal à l’Encyclopédie, Paris, Champion, 1998, p. 451. D’Alembert définit la chronologie comme « science des temps passés, l’art de mesurer ces temps et de fixer les époques ».

Le jésuite Denis Petau a été l’un des plus importants chronologistes du XVIIe siècle. Le principal intérêt de la chronologie résidait dans la reconstitution des événements de l’histoire sacrée. On cherchait ainsi à déterminer la date de la création du monde, ce qui aujourd’hui paraît être un faux problème. Cependant l’attention aux dates suscitait des recherches sur les différentes chronologies, leurs points d’accord et leurs différences.

Petau Denis, Opus de doctrina temporum, Paris, 1627, in-fol., 2 vol.

Petau Denis, Rationarium temporum in partes duas, libros tredecim distributam, editio ultima, S. Cramoisy, Paris, 1652.

Voi Rabbinage 1 (Laf. 277, Sel. 308) et Prophéties 20 (Laf. 341, Sel. 373).