Glossaire

 

Établissement.

Ce qui est établi, c’est-à-dire reçu par convention, admis par le jugement général, ou fondé par des institutions.

Voir Raisons des effets 15 (Laf. 96, Sel. 130), Miracles III (Laf. 895, Sel. 448), Pensées diverses (Laf. 797, Sel. 650) et Preuves par les Juifs VI (Laf. 482, Sel. 717).

 

État.

Au sens politique, institution qui assure le gouvernement d’un pays et le bon ordre de la société.

Au sens moral, on parle de l’état de la nature humaine pour désigner soit la condition de l’homme avant le péché originel (état d’innocence), soit après le péché originel (état de la nature corrompue). Voir sur ce point les Écrits sur la grâce, particulièrement le Traité de la prédestination et de la grâce.

Voir Misère 9 (Laf. 60, Sel. 94), A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182), Transition 3 (Laf. 198, Sel. 229), Fausseté 6 (Laf. 208, Sel. 240), Perpétuité 2 (Laf. 280, Sel. 312), etc.

 

Éternité, Éternel.

Hurter, Theologiae dogmaticae compendium, t. II, p. 47. Éternité peut signifier : 1. Une durée comportant un commencement et une fin, mais très longue ; 2. Une durée comportant un début et une succession, mais pas de fin ; 3. Une durée successive, mais sans début ni fin ; 4. Une durée sans début ni fin ni succession, ce qui est proprement l’éternité de Dieu.

Encyclopédie saint Augustin, Paris, Cerf, 2005, p. 552 sq. Le livre XI des Confessions de saint Augustin porte sur l’impossibilité de fixer le présent. Voir la note sur La conception du temps chez saint Augustin dans Confessions, Œuvres de saint Augustin, t. 14, Paris, Desclée de Brouwer, 1962, p. 581-591.

Voir Misère 17 (Laf. 68, Sel. 102), Divertissement 3 (Laf. 135, Sel. 167), A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182), Transition 4 (Laf. 199, Sel. 230), Loi figurative 12 (Laf. 256, Sel. 288), etc.

 

Étonner, Étonnement, Étonnant.

Étonner signifie à l’époque classique frapper comme on le serait par la foudre. Il ne s’agit donc pas d’une surprise légère, mais d’un coup qui suspend quasiment l’action des sens et de la raison.

Voir Transition 4 (Laf. 199, Sel. 230), Conclusion 4 (Laf. 380, Sel. 412), A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182), Pensées diverses (Laf. 675, Sel. 554), Preuves de Jésus-Christ 14 (Laf. 311, Sel. 342), etc.

 

Être.

Pascal écrit en plusieurs endroits que l’homme doit haïr son être.

Le problème de l’amour que l’homme doit légitimement à son propre être est abordé dans la liasse Morale chrétienne, notamment grâce à l’image paulinienne des membres et du corps.

Voir Contrariétés 6 (Laf. 123, Sel. 156), Divertissement 3 (Laf. 135, Sel. 167), A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182), Morale Chrétienne 10 (Laf. 360, Sel. 392), Morale chrétienne 21 (Laf. 372, Sel. 404), etc.

 

Étrivières.

Courroie de cuir par laquelle les étriers sont suspendus. Donner les étrivières, c’est châtier des valets, les fouetter avec ces étrivières. On dit aussi qu’un homme s’est laissé donner les étrivières, quand il a souffert quelque affront, lorsque par sa lâcheté il se soumet à tout ce qu’on veut (Furetière). Le châtiment des étrivières suppose que l’on est d’un rang social inférieur ; il est d’autant plus avilissant et douloureux. Voir Raisons des effets 8 (Laf. 89, Sel. 123).

 

Eucharistie.

Bartmann Bernard, Précis de théologie dogmatique, II, Mulhouse, Salvator, 1941, p. 314 sq. Dans la religion catholique, l’Eucharistie est le sacrement du corps et du sang de Jésus-Christ sous les espèces du pain et du vin pour la nourriture des fidèles et comme sacrifice de l’Église. La présence de Dieu dans le pain et le vin est réelle : le Christ est vraiment, réellement et substantiellement présent dans l’Eucharistie avec sa chair et son sang, corps et âme, humanité et divinité : p. 319. Le Christ est présent dans l’Eucharistie par la conversion de la substance du pain et du vin en son corps et en son sang (Transsubstantiation) : p. 330.

Pascal, Lettre à Melle de Roannez du 29 octobre 1656, OC IV, éd. J. Mesnard, p. 1035 sq. Passage de Pascal sur cet « étrange secret de Dieu ».

Arnauld Antoine, De la Fréquente Communion. Où les sentiments des Pères, des Papes et des Conciles, touchant l’usage des sacrements de pénitence et d’eucharistie sont fidèlement exposés..., Paris, Vitré, 1643.

Martimort Aimé-Georges, Introduction à la liturgie, Paris-Tournai, Desclée, 1961, p. 362 sq.

Voir Pensées diverses (Laf. 802, Sel. 653), Soumission 2 (Laf. 168, Sel. 199), Soumission 15 (Laf. 181, Sel. 212), Fondement 3 (Laf. 225, Sel. 258) et Loi figurative 25 (Laf. 270, Sel. 301).

 

Eusèbe.

Encyclopédie saint Augustin, p. 586-588. Eusèbe de Césarée (environ 260 à 339 ou 340) a été formé par le presbytre Pamphile. Il a connu les travaux d’Origène. Emprisonné sous la persécution de Maximin (309), à la fin de la grande persécution de Dioclétien il est évêque de Césarée. Ses tendances pro-ariennes le font excommunier au concile d’Antioche, mais il est réintégré au concile de Nicée (325). Ses livres touchent à des genres variés, histoire, apologétique, commentaire biblique. Son Histoire ecclésiastique est la première du genre. Ses œuvres complètes se trouvent dans la Patrologie de Migne, t. XIX-XXIV.

Voir Contre la fable d’Esdras 4 (Laf. 953, Sel. 418).