Glossaire

 

Préadamite.

Qui a précédé Adam. On appelle aussi préadamites les partisans de la thèse selon laquelle il y a eu des hommes qui ont précédé Adam. La Peyrère est le plus célèbre d’entre eux.

Voir Pensées diverses (Laf. 575, Sel. 478).

 

Précepte.

Commandement, règle, maxime. Le mot se dit aussi bien en morale ou en religion que dans les sciences ou la pédagogie.

Voir Loi figurative 14 (Laf. 259, Sel. 290) et Loi figurative 18 (Laf. 263, Sel. 294).

 

Précipice.

Lieu élevé au pied duquel il y a un abîme, une grande profondeur, où il est dangereux de tomber et de se perdre. Se dit figurément en morale : l’homme pécheur est toute sa vie au bord du précipice, en danger de damnation (Furetière).

Voir A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182) et Commencement 16 (Laf. 166, Sel. 198).

 

Précurseur.

Le précurseur du Christ est saint Jean Baptiste.

Voir Prophéties 26 (Laf. 347, Sel. 379).

 

Prédestination.

Voir Bouyer L., Dictionnaire théologique, article Prédestination. Le mot prédestination désigne « le dessein éternel et infaillible selon lequel Dieu décide de conduire effectivement au salut qui il veut. Au sens plus large, on parlera de prédestination à recevoir toute grâce particulière. Voir saint Paul, Épître aux Romains, VIII, 2 et 30 : « ceux que Dieu a connus à l’avance, il les a prédestinés, et ceux qu’il a prédestinés, il les a appelés ». Pour approfondir, voir Bartmann Bernard, Précis de théologie dogmatique, II, p. 72 sq., et Ferrier Francis, La prédestination, Paris, Presses Universitaires de France, 1990.

Voir Pensées diverses (Laf. 725, Sel. 606).

 

Prédicateur.

Voir le dossier thématique sur les sermons.

Voir Vanité 31 (Laf. 44, Sel. 78) et Pensées diverses (Laf. 647, Sel. 532).

 

Prédire, Prédiction.

Ne pas confondre prédiction et prophétie. Pour Pascal, prophétiser c’est parler de Dieu, non par preuves du dehors, mais par sentiment intérieur et immédiat (Prophéties 7 - Laf. 328, Sel. 360). Prédire, c’est annoncer un événement à venir.

Voir aussi Prophéties 17 (Laf. 338, Sel. 370), Prophéties 25 (Laf. 346, Sel. 378), Prophéties II (Laf. 484, Sel. 719), Fausseté 7 (Laf. 209, Sel. 241), Preuves de Jésus-Christ 23 (Laf. 321, Sel. 352), etc.

 

Préface.

Avertissement qu’on met au devant d’un livre pour instruire le lecteur de l’ordre et de la disposition qu’on y a observé, de ce qu’il a besoin de savoir pour en tirer de l’utilité, et lui en faciliter l’intelligence (Furetière). Pascal a pensé diviser sa défense de la religion chrétienne en deux parties, chacune précédée d’une préface, la première sur le sujet de la connaissance de soi chez l’homme, la seconde sur la manière dont on parle de Dieu.

Voir Pensées diverses (Laf. 780-781, Sel. 644).

 

Préparation.

Pascal pense que la venue du Christ a été amplement annoncée par les prophètes d’Israël, de sorte que, pour peu qu’on comprenne leur style figuratif, on pouvait reconnaître en lui le Messie que le peuple attendait.

Voir Prophéties 15 (Laf. 335, Sel. 368).

 

Prépuce.

Symbole du mal dans le langage rabbinique.

Voir Rabbinage 2 (Laf. 278, Sel. 309).

 

Présence, Présence réelle.

Présence effective du Christ dans le pain et le vin de l’Eucharistie. Voir l’article Présence dans le Dictionnaire théologique de L. Bouyer, p. 538 sq., et le Précis de théologie dogmatique de B. Bartmann, II, p. 317 sq.

Voir Loi figurative 15 (Laf. 260, Sel. 291), Loi figurative 20 (Laf. 265, Sel. 296), Preuves par discours III (Laf. 449, Sel. 690) et Pensées diverses (Laf. 733, Sel. 614).

 

Présent.

Voir Temps.

Références : Vanité 33 (Laf. 47, Sel. 80), Fausseté 6 (Laf. 208, Sel. 240) et Preuves par discours II (Laf. 432, Sel. 684).

 

Président.

Premier président : président se dit le plus souvent d’un officier créé pour présider à une compagnie. Ex. : le premier président du parlement, de la chambre des comptes, de la cour des aides. Voir Divertissement 4 (Laf. 136, Sel. 168).

 

Présomption.

Furetière définit la présomption comme « l’orgueil, la trop bonne opinion qu’on a de soi-même, qui fait traiter les autres avec mépris ». La présomption, c’est l’ambition démesurée, comme l’orgueil de Satan.

Pascal emploie présomption pour désigner le mouvement d’orgueil qui a poussé Adam à vouloir se faire le centre de tout, à se rendre indépendant du secours de Dieu et à s’égaler à Dieu.

Dans le fragment Transition 4 (Laf. 199, Sel. 230), “Disproportion de l’homme”, le mot présomption qualifie l’attitude des savants qui prétendent connaître toutes choses de l’univers : la présomption est alors opposée à l’admiration, reconnaissance silencieuse de l’infinie supériorité de l’univers sur la petitesse humaine.

La notion de présomption associe donc plusieurs thèmes : la psychologie de l’orgueil humain, la théologie du péché originel, l’étiologie de l’ambition effrénée des philosophes stoïciens, la critique de la volonté d’omniscience des savants.

Voir aussi Contrariétés 2 (Laf. 120, Sel. 152), A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182), A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182), Morale chrétienne 2 (Laf. 352, Sel. 384), Pensées diverses (Laf. 625, Sel. 518), etc.

 

Prêtre.

Se dit dans l’Église romaine des personnes qui ont reçu les ordres sacrés, en vertu desquels ils ont le pouvoir de célébrer la messe, baptiser, absoudre, prêcher et bénir. La religion juive avait aussi ses prêtres, attachés au Temple.

Voir Pensées diverses (Laf. 602, Sel. 500), Pensées diverses (Laf. 752, Sel. 622) et Prophéties IV (Laf. 486, Sel. 732).

 

Preuve.

Confirmation apportée à un raisonnement ou une hypothèse. Dans les sciences, on parle de démonstration. Mais la démonstration touche la raison. La preuve est de nature plus concrète : un objet ou une circonstance peuvent être des preuves qui frappent par leur évidence le cœur ou les sens.

Voir les liasses Preuves de Jésus-Christ, Preuves par discours, Preuves par les Juifs.

Voir aussi Ordre 5 (Laf. 7, Sel. 41), Fondement 17 (Laf. 240, Sel. 272), Loi figurative 29 (Laf. 274, Sel. 305), Contrariétés 5 (Laf. 122, Sel. 155), A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182), etc.

 

Prévention.

Disposition qui consiste à être prévenu, c’est-à-dire à garder des préjugés. Le sens actuel n’existe pas en langue classique. Furetière la définit ainsi : préoccupation d’esprit, entêtement, sans aucun principe certain. Descartes s’en prend fermement aux idées acquises par prévention.

Voir Transition 1 (Laf. 193, Sel. 226) et Pensées diverses (Laf. 817, Sel. 659).